Obtient le diplome national superieur d’expression plastique en 2005, apres sa formation à l’Ecole Superieur d’Art
de Grenoble.
Son travail tente de faire dialoguer langage plastique et mode documentaire et ses pièces filmiques s’articulent
autour de la parole. Ses préoccupations portent sur la condition d’être: comment les personnages qu’elle
rencontre voient-ils le monde et l’habitent-ils?
Elle travaille durant plusieurs mois au centre video de Bruxelles et assiste Benoit Dervaux sur une creation au
Festival « Temps d’images », à la Ferme du Buisson, en 2004.
De 2005 à 2009, elle travaille tour à tour pour le théâtre et la danse avec plusieurs compagnies pour lesquelles elle
réalise des objets vidéos qui viennent participer à la scénographie des pièces.
Une partie de son travail est dediee à la video participative. Temps/ laboratoire, où il s’agit de fabriquer avec un
groupe constitue, des objets videos, dont l’ecriture, la realisation et le montage s’effectue en collaboration avec
les personnes participantes. Dans ce cadre, elle travaille alors avec la PJJ, les cinema « Le Melies » (Grenoble) et «
Mon Cine » (St Martin d’Heres), le programme « Passeur d’images » de l’ACRIRA, « l’Hexagone » scene nationale
de Meylan, le foyer d’accueil de l’Etoile du Rachais, le CLEPT (Grenoble), l’Hopital Psychiatrique de St Egreve,
l’ecole de la 2eme chance.
En 2010, elle est en residence de creation dans le cadre de la Biennale du Graphisme de la ville d’Echirolles et
realise Boulette, piece video questionnant l’ecole à partir des temoignages des eleves du college Jean Vilar.
En 2011, elle co-ecrit avec Lionel Palun et Alice Predour le Projet Mire : orchestre de tables de mixage video qui
propose une ecriture visuelle et sonore abstraite, par la manipulation du larsen video. Piece actuellement en
diffusion.
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Elle fonde en 2011 avec Eleonor Gilbert l’association « Film à bord » qui a pour objet d’intervenir dans le champ
de la creation, de la transmission et de la diffusion cinematographique, videographique, sonore et litteraire. Avec
cette structure elles interviennent au centre de détention de Roanne et mènent un travail de création en
collaboration avec des personnes détenues hommes et femmes en 2012-2013 (projet Polyphonie – pièce vidéo) et
en 2014-2015 (projet Radiovariations – pièce sonore et visuelle avec Pascal Thollet et Mathias Forge, musiciens).
En 2012, elle realise Un corps provisoire, film experimental autour de la boxe comme allegorie de l’existence.
Seule dans une piece, une boxeuse s’entraine. Son corps est en partie plonge dans l’obscurite, tandis que la
lumiere vient souligner un geste et revele la recherche d’une posture, d’une trajectoire interieure, d’une attitude
dans sa propre vie.
Pour ce court metrage, elle obtient une bourse d’aide à la realisation et produit par de Groupe de recherche et
d’essai cinematographique (G.R.E.C), le prix qualite du CNC en 2013 et un achat-diffusion sur France 2.
En 2014, elle réalise Virgule, essai documentaire qui prend place dans un salon de coiffure pour femmes d’un
quartier d’Alger et propose une réflexion sur les notions d’identités à partir de questionnements liés à la manière
de se coiffer. Bien que sans images (on ne voit ni les personnages, ni le salon de coiffure), les paroles des femmes
sont placées de manière à ce que l’on se représente leur place. Il ne s’agit donc pas d’un documentaire sonore
mais plutôt d’un film composé d’une partition de mots où la présence des femmes semble d’autant plus libre
qu’aucune image ne fige les corps ni ne force à la représentation.
Actuellement, elle co-écrit la pièce Belluaire avec Jérôme Noetinger (musicien), Anne Julie Rollet (musicienne) et
Alice Prédour (vidéaste). Ce projet s’intéresse au processus permettant le passage de l’état dit sauvage à l’état
dit de maîtrise. A partir d’un moment de réel, le débourrage d’un cheval, et la mise en jeu du phénomène du
larsen sonore et vidéo, se construit une séquence mise en abîme, dont le récit est décuplé et s’éloigne
progressivement du réel.
Elle travaille parallelement à l’ecriture de Marche, projet de film documentaire, au sein du Foyer d’accueil l’Etoile
du Rachais, structure aupres de laquelle elle intervient en tant que videaste depuis plusieurs annees. Elle
s’interesse tout particulierement à la preadolescence comme temps de vie où bon nombre de transformations se
mettent en marche. Ces personnes sont d’autant plus propulsees dans ce mouvement que leur quotidien au sein
du foyer est particulier : on leur demande de grandir vite, de compter rapidement sur eux meme et de batir un
projet. Tout juste sortis de l’enfance, ils doivent trouver un sens à l’avenir, un chemin qui leur est propre.